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Utopie d'un rêve sans merci.
3 décembre 2004

Il était 8h ce matin..

Il était 8h ce matin, le réveil n'avait pas sonné. Elle allait encore arriver en retard, subir le regard hautin de ses professeurs et entendre les rires moqueurs de ses « camarades ».

Rien que la pensée d'une journée de plus dans ce collège pourri lui donnait la nausée.

Rien que la vue de l'heure qui tourne et qui lui rappelle qu'elle est de plus en plus en retard l'accable.

Elle ne voulait pas continuer ce monotone train de vie. Non elle savait que c'était la fin.

Alors elle s'est levé, un peu plus rapidement que les autres matins. Elle s'est avancée vers son miroir qui lui renvoyait son horrible reflet. Elle avait 14 ans ce jour la et paraissait en avoir 20. Elle se contempla, avec amertume. Ses yeux énormes étaient éteins, sa bouche formait une sorte de rictus, qui lui donnait  une moue amorphe. Ses joues étaient creusées d'une façon très  inquiétante,et pour elle amusante.

Elle arrivait a rire de son propre malheur, elle voulait oublier de vivre, elle voulait juste rire avant d'en finir, et c'est ce qu'elle a fait.

Elle s'est avancée vers la commode de son père. Ce père qui passait sa vie a son « travail », en ramenant de l'argent a perte de vue, ce père qui oubliait totalement qu'il avait une fille, une fille qui s'éteignait a petit feu depuis déjà longtemps..

Elle ouvra un premier tiroir, celui qui était pleins de photos de famille. Elle les regarda une a une, se remémorant chaque anecdotes, son insouciance perdue depuis bien longtemps.

Elle repensa au passé, une fois de plus, en oubliant totalement le reste.

Il faisait nuit, et elle était assise sur le petit muret de la maison de famille, elle attendait patiemment, elle l'attendait. Il arriva, au bout de quelques minutes, et lui dit d'approcher.

Il l'emmena sur la plage où ils se baignèrent pendant des heures.

Elle ne comprenait pas pourquoi tout le monde détestait cet homme. Malgré son vieil age, il était devenu une sorte d'amant pour elle, il était devenu son tout, son petit monde doré..

Il l'avait emmené sur la plage, il l'avait allongé, il lui avait demandé si elle l'aimait, et elle lui avait répondu oui. Alors il l'avait embrassé et commença a la déshabiller. Elle s'était débattue ce soir la, elle ne voulait pas de lui. Il lui faisait peur mais elle du ressentir cette horrible chose qui entrait et sortait d'elle, elle avait du entendre cette respiration saccadée et elle avait du se taire, parce qu'il lui avait juré de la tuer si jamais quelqu'un le savait.

Alors elle du oublier.

 

Refermant le premier tiroir violemment elle s'assit sur le lit. Le temps de reprendre son souffle, le temps d'oublier. Elle ouvrit le deuxième tiroir. Celui-ci contenait des lettres..

Des lettres a perte de vue. Tous commençaient par ce même mot « Mon cher amour, tu me manque ». Elle ne comprenait pas qui aurait pu envoyer ces lettres, a part sa mère, mais depuis quelques temps elle et son père ne s'adressaient plus la parole, ou presque.

Elle lu chaque lettre et se remémora encore un souvenir qui l'avait profondément brisée.

Elle ne voulait pas y repenser mais les images défilaient dans sa tête.

 

En rentrant chez elle ce jour la elle entendit crier. Un cri de femme précisément, mais ce n'était pas sa mère, elle en était sure. Alors en courant elle ouvrit la porte de la chambre de ses parents et vit son père en train de faire l'amour a une femme qu'elle ne connaissait pas.

Elle partit en courant, et chassa ce souvenir de sa mémoire, elle l'avait juré a son père.

 

Elle claqua ce tiroir encore plus violemment que l'autre, et ouvrit  le dernier. Il contenait un revolver que son père avait gardé d'un stage militaire. Elle le pris dans ses mains et l'arma. Elle avait longtemps répété ce geste. Et aussi rapidement qu'elle pu, elle tira, dans la fenêtre d'abord.

Puis elle se mit a rire, a rire de son désespoir et de sa lâcheté. Et en riant elle se tira une balle dans le crâne. En une seule seconde toute sa vie défila devant elle. Elle su que c'était la fin de ses souffrances alors elle oublia. En riant elle s'envola vers un monde plus beau, un monde plus bleu.

 

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Commentaires
S
ça fait peur quand meme ...
N
arf..de qui ce texte ?
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